L'Oeil Curieux

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Tag - Jeu de Paume

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samedi 4 mars 2017

Retour video vers le futur

À l'heure où l'image animée est omniprésente, avec des écrans qui se nichent jusque dans nos poches sur les smartphones, alors que le numérique dissout la frontière entre l'image captée de la réalité et l'image complètement fabriquée, il est agréable de se replonger dans les débuts de l'art vidéo.

Découvrir les œuvres de Peter Campus, réalisées dans les années 70, procure in fine les mêmes sensations que découvrir les œuvres de Georges Méliès.
Une magie opère et fait oublier les imperfections graphiques, l’archaïsme technique.
Ne subsistent alors que la fascination et le charme.

Les trois transitions sont toujours aussi étonnantes.


Elles ont aussi une qualité toute particulière avec le regard de l'artiste qui surveille régulièrement, sur un écran hors champ, l'image qui est en train d'être fabriquée.
Nous regardons l'image que fabrique l'artiste, et nous regardons l’artiste qui regarde l'image qu'il fabrique

Quant à RGB (Red Green Blue), l'oeuvre est une variation/étude sur le système de codage des couleurs à partir de l'addition de 3 couleurs fondamentales, le Rouge, le Vert et le Bleu.
L'artiste explore cette fabrication additive de couleurs, avec de simples filtres colorés, puis des éclairages de différentes couleurs et enfin avec le signal vidéo.



Mais la rétrospective du Jeu de Paume ne maintient pas le visiteur comme simple spectateur.
Nous entrons littéralement dans l'image avec les dispositifs interactifs comme « Interface (1972) », qui nous fait rencontrer notre monochrome reflet dans le miroir ou « Anamnesis (1973) », avec lequel un autre nous-même nous rattrape, surgi d'un passé vieux de 3 secondes.
Il faut expérimenter soi-même, mais aussi observer les autres visiteurs se confronter à leurs fantômes attardés.



Enfin, les récentes œuvres de Campus, maintenant en numérique, sont toutes autant innovantes, notamment sa vague (a wave, 2009), déstructurée en un rythme de pixels qui devient alors le mouvement même d'une vague, son essence dynamique.




dimanche 10 avril 2016

Bleus de travail

Au premier étage, il y a le bleu, qui traverse l'œuvre d'Helena Almeida
Le bleu de la toile qui se déshabille de son cadre, qui sort du cadre, comme les autres peintures de la première salle.

Sem título [Sans titre] 1968 Helena Almeida Acrylique sur toile et bois, 130 × 97 cm. Coll. Fundação de Serralves – Museu de Arte Contemporânea, Porto. Photo Filipe Braga, © Fundação de Serralves, Porto
Sem título (Sans titre) 1968 Helena Almeida
Coll. Fundação de Serralves – Museu de Arte Contemporânea, Porto.
Photo Filipe Braga, © Fundação de Serralves, Porto

Le bleu qui permet au sujet de s'effacer, dans un geste impossible, sorti des univers de MC Escher.
Pintura habitada [Peinture habitée] 1975 Helena Almeida Acrylique sur photographie, 46 x 50 cm. Collection Fundação de Serralves – Museu de Arte Contemporânea, Porto. Foto Filipe Braga. © Fundação de Serralves, Porto
Pintura habitada (Peinture habitée) 1975 Helena Almeida
Collection Fundação de Serralves – Museu de Arte Contemporânea, Porto.
Foto Filipe Braga. © Fundação de Serralves, Porto

Les peintures de l’artiste portugaise cessent d'être peintures pour devenir objets.
Les sujets de ses photographies n'existent que pour mieux se faire disparaître.

La photographie n'est que le support qui emprisonne le mouvement, métamorphose le trait en fil et fait naître la sculpture dans sa série « Desenhos habitados » (Dessins habités).
Desenho habitado [Dessin habité] 1975 Helena Almeida Coll. Museu Nacional de Arte Contemporânea – Museu do Chiado, Lisbonne. Photo Mário Valente, courtesy MNAC – Museu do Chiado, Lisbonne Museu do Chiado
Desenho habitado (Dessin habité) 1975 Helena Almeida
Coll. Museu Nacional de Arte Contemporânea – Museu do Chiado, Lisbonne.
Photo Mário Valente, courtesy MNAC – Museu do Chiado, Lisbonne Museu do Chiado

Le corps est le sujet et le sujet jaillit du corps.
Dentro de mim [À l’intérieur de moi] 1998 Helena Almeida Coll. Fundação Luso-Americana para o Desenvolvimento, en dépôt à la Fundação de Serralves – Museu de Arte Contemporânea, Porto. Photo : Laura Castro Caldas et Paulo Cintra, courtesy FLAD, Lisbonne
Dentro de mim (À l’intérieur de moi) 1998 Helena Almeida
Coll. Fundação Luso-Americana para o Desenvolvimento, en dépôt à la Fundação de Serralves – Museu de Arte Contemporânea, Porto.
Photo : Laura Castro Caldas et Paulo Cintra, courtesy FLAD, Lisbonne


Et au rez de chaussée, il y a les bleus de travail des ouvriers, photographiés par François Kollar pour la grande enquête documentaire "La France Travaille", parue entre 1932 et 1934.
Une vision d’entomologiste qui nous donne à voir un monde disparu, dans lequel les travailleurs sont encore la principale force de l'industrie et de l'agriculture.
Une vision clinique qui montre simplement le sujet dans son environnement, les champs, les ateliers et les chantiers, sans le magnifier, sans émotion.
Construction des grands paquebots. Rivetage de tôles d‘un pont de navire, chantier et ateliers de Saint-Nazaire à Penhoët 1931-1932  © François Kollar
Construction des grands paquebots.
Rivetage de tôles d‘un pont de navire, chantier et ateliers de Saint-Nazaire à Penhoët 1931-1932
© François Kollar

Renault. D‘une main l‘ouvrier fait tomber le sable. Billancourt (Hauts-de-Seine) 1931-1934 François Kollar Plaque de verre, dimensions du négatit : 13 x 18 cm. Paris, Bibliothèque Forney. © François Kollar / Bibliothèque Forney / Roger-Viollet
Renault. D‘une main l‘ouvrier fait tomber le sable.
Billancourt (Hauts-de-Seine) 1931-1934
Paris, Bibliothèque Forney. © François Kollar


dimanche 17 janvier 2016

Dernière chance pour Philippe Halsman

Premier billet de la dernière chance!

L'exposition visitée mérite ses 3 yeux OeilCurieux.jpgOeilCurieux.jpgOeilCurieux.jpg mais se termine très prochainement et ce dilettante de l'Oeil Curieux n'aura pas le temps d'écrire un long billet.

Alors vite, trois bonnes raisons d'aller voir Philippe Halsman au Jeu de Paume.

Pour sa collaboration avec Dali...et la "Jumpology"
© Copyright 2015 Halsman Archive. All rights reserved.
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Pour ses images de Marilyn ...et la "Jumpology"
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Pour ses autres images ...sans "Jumpology"
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